Comment rendre vos voyages d’affaires plus écoresponsables en 2025 ?

Si les déplacements professionnels constituent une part importante de l'empreinte carbone des entreprises, nombreuses d’entre elles mettent en place depuis quelques années des mesures concrètes pour réduire leur impact écologique. Faire de l’entreprise un allié de la planète, telle est l’ambition du monde de demain. En attendant, il reste un peu de travail, car selon l’ADEME - l'Agence de la transition écologique, les PME et ETI représentent ensemble 30 % de l'empreinte carbone totale de la France.

« De plus en plus de grandes entreprises comprennent qu’elles ont une responsabilité dans l’embarquement de leurs PME sous-traitantes dans un parcours de décarbonation complet. » confie François Perret, directeur général de l’association Pacte PME, dans les colonnes du Monde de l'Énergie, soulignant le rôle pivot que peuvent jouer les grands groupes sur les pratiques de la sphère entrepreneuriale toute entière.

Dans un contexte où les Objectifs de Développement Durable (ODD) visent une réduction des émissions CO₂ de 50 % d'ici 2030, rendre les voyages d’affaires écoresponsables apparaît comme un enjeu majeur pour les entreprises. Pourquoi ? Car 38 % de l'empreinte carbone d'un employé est liée à ses déplacements professionnels - trajets domicile-travail et voyages professionnels - selon une étude réalisée par CWT. La bonne nouvelle ? Cela fait du voyage d'affaires un levier efficace pour une transition écologique réussie.

Dans cet article, nous vous donnons 5 conseils pour hisser votre structure au rang de modèle de responsabilité écologique, tout en contribuant au bien-être de vos employés et en renforçant l’image de votre entreprise. Garanti sans greenwashing.

Qu’en est-il de la prise de conscience ?

Face aux défis environnementaux sur lesquels alertent les rapports successifs du GIEC et l’Accord de Paris 2016, de plus en plus d'entreprises tentent d’adapter leurs pratiques pour réduire l’empreinte carbone de leurs voyages d'affaires. Le rapport « A World in Balance 2024 » de Capgemini, un acteur qui accompagne les entreprises dans leur transition écologique, révèle que 69 % des dirigeants sont influencés par des régulations environnementales pour établir leurs politiques, contre 57 % l'année précédente. Cependant, 60 % des cadres expriment des préoccupations quant à l’impact des mesures durables sur la productivité de leur entreprise, ainsi qu’à la crédibilité réelle de leur engagement. 

RSE et empreinte carbone, quézaco ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), c’est l'intégration des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans les politiques de l’entreprise. Elle incite à promouvoir des opérations écologiquement consciencieuses tout en tenant compte des attentes de toutes les parties : les clients, les employés et la société en général.

L'empreinte carbone, quant à elle, mesure la quantité totale de gaz à effet de serre (GES) émis directement ou indirectement par une entreprise : le fameux CO₂. Ce calcul inclut les émissions liées à la production, à l'utilisation de l'énergie, au transport, et particulièrement aux déplacements professionnels des employés.

Quels liens entre RSE et empreinte carbone ?

• Conformité réglementaire : Les entreprises doivent se conformer à des réglementations de plus en plus strictes, telles que celles énoncées dans l'Accord de Paris, les poussant à adopter des politiques de réduction des émissions de GES. 
• Amélioration de l'image de marque : Une approche RSE proactive renforce la crédibilité et l'image de l'entreprise, attirant ainsi des clients et des partenaires sensibles aux enjeux environnementaux.
• Optimisation des coûts : Les entreprises qui investissent dans des pratiques durables peuvent réaliser des économies à long terme, notamment en réduisant les dépenses énergétiques et en améliorant l'efficacité opérationnelle.
• Engagement des employés : Une politique RSE bien définie contribue à motiver les employés, leur permettant de se sentir alignés avec les valeurs de leur entreprise, ce qui peut également améliorer leur satisfaction et leur productivité.

1. Choisir des moyens de transport durables

• Voyager sur rails plutôt que dans les airs 

Le train émet en moyenne 20 fois moins de CO₂ par passager qu’un avion. Un vol interne en France produit environ 285 g de CO₂ par kilomètre et par passager, tandis que le train n’émet que 14 g de CO₂. Et contrairement aux idées reçues, les voyages en train ne sont pas forcément plus longs : entre les formalités à l’aéroport (check-in, sécurité, récupération des bagages) et les retards potentiels, le train peut s'avérer aussi rapide, et en toute franchise, bien plus confortable.

• S’initier au covoiturage 

Ne laissez pas ce mot vous intimider, c’est une solution conviviale, en plus d’être écologique. En mettant en place un système de covoiturage au sein de votre entreprise via des plateformes comme BlablaCar, vous pouvez réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre des déplacements individuels. Des trajets partagés qui, sans aucun doute, renforceront la cohésion de vos équipes.

• Passer à l’électrique

Pour les trajets qui s’y prêtent, opter pour des véhicules électriques est une excellente initiative. Selon l’Avere France, une voiture électrique émet environ 28 % de CO₂ en moins que son équivalent essence. Outre les transports en commun, n’oublions pas le vélo électrique pour les déplacements professionnels dans la même ville : c'est une option à la fois pratique et on ne peut plus mobilité verte. Pourquoi n’y pense-t-on pas plus souvent ?

2. Optimiser les voyages d’affaires et éviter les déplacements inutiles

• Coordonner les déplacements des salariés

Parce que responsabilité écologique rime aussi avec organisation, regrouper plusieurs réunions dans une même ville, par exemple, permet de rentabiliser énergétiquement les déplacements de vos collaborateurs. Résultat ? Une réduction des voyages non nécessaires et une valorisation de la productivité.

• Privilégier la visioconférence

Au lieu d’un déplacement collectif, une réunion virtuelle ne pourrait-elle pas suffire ? L'utilisation d'outils tels que Zoom ou Google Meet, pour les plus célèbres, permet de réduire les déplacements évitables, sans avoir à convenir d’un rendez-vous en personne adapté à l’emploi du temps de tout le monde.

3. Séjourner de manière écoresponsable

• Dormir dans des établissements certifiés

Les hôtels affichant des certifications reconnues respectent des critères strictes en matière d’écologie. Green Key, Écolabel Européen, ou LEED sont des références en la matière. Ces labels garantissent des pratiques durables, parmi lesquelles : efficacité énergétique, gestion responsable de l'eau ou encore, réduction des déchets. Des offres quelquefois niches qui vont offrir à vos employés une escapade qui sort du commun - tout à fait dans la tendance bleisure !

• Consommer local

Encouragez vos collaborateurs à faire leurs courses dans les commerces du coin, à cuisiner des produits locaux, à utiliser les transports en commun, ou encore à limiter autant que possible l’usage du plastique à usage unique. Une manière de soutenir l'économie locale, tout en évitant les émissions de CO₂ associées à l'industrie hôtelière.

4. Sensibiliser vos employés aux bienfaits de la mobilité verte

• Organiser des formations sur les pratiques responsables

Proposer des animations relatives à l’environnement peut aider vos employés à adopter de nouvelles pratiques lors de leurs déplacements. Une étude réalisée auprès d’employés en Grande-Bretagne et relayée par Resolve to Net Zero a révélé que 76 % des employés se disent prêts à faire des choix de voyage plus respectueux de l'environnement, mais souhaiteraient des formations pour les guider. Rien ne vaut des connaissances concrètes pour inciter à agir. 

• Instaurer une culture d’entreprise durable

L'écologie va de pair avec bienveillance : parler d'environnement, c'est ouvrir un espace de discussion où les conseils de certains collaborateurs pourraient également influer sur les pratiques de voyages d'affaires.

Une étude de l'Institut CSA pour LinkedIn et l'ADEME datant de 2021 révélait déjà que 78 % des salariés choisiraient, à offres équivalentes, de rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique. De quoi ne plus avoir peur d’adapter sa politique de voyage !

5. Mesurer l’empreinte carbone des voyages d'affaires

• Utiliser des outils de suivi

Certaines solutions tout-en-un de gestion des voyages d'affaires peuvent vous permettre de mesurer l’empreinte carbone des déplacements professionnels de votre entreprise. D’autant plus qu’en France, les entreprises de plus de 500 salariés - ou 250 salariés dans les DOM - sont tenues de réaliser un bilan carbone. Une bonne opportunité pour repérer les domaines à améliorer et fixer des objectifs concrets.

• Générer des rapports 

Depuis 2024, la directive européenne sur le reporting développement durable (CSRD) impose à toutes les entreprises de plus de 250 salariés avec un CA supérieur à 40 millions d’euros mais également aux micro-entreprises employant plus de 10 salariés avec un CA annuel supérieur à 2 millions d’euros, entre autres, de réaliser un rapportage extra-financier. Un exercice périlleux pour lequel une solution digitale qui centralise toutes les données concernant les déplacements professionnels de votre entreprise s’avère particulièrement précieuse.

Et en interne, établir des rapports réguliers sur l’impact environnemental des déplacements de votre entreprise permet de célébrer les réussites et de booster l’implication de vos salariés.

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